Title: | Construcţia de lumi imaginare ca expresie a căutării şi definirii de sine în proza europeană a secolului al XX-lea |
Author: | Doinița Milea |
Publication: | Language and Literature – European Landmarks of Identity, 1, p. 197 |
p-ISSN: | 1843-1577 |
Publisher: | Universitatea din Pitești |
Place: | Pitești |
Year: | 2005 |
Abstract: | À la suite de grandes expériences romantiques, le XX-ème siècle redecouvre des mondes imaginaires dans les fictions de la recherche et de la définition de soi, qui recouvreront les vêtements de la parabole, de l’utopie et de la distopie. Le refus de la réalité, vue comme une somme d’éléments dissonants, de visages, de répliques, d’événements, des gestes et d’objets, dont la connexion n’a aucune logique (comme chez Kafka ou Camus) donne naissance à des projections imaginaires du monde, d’événements et d’actions, nés dans le corps même de la réalité. L’échec, la désillusion radicale, habillent les vêtements du monde refusé, du héros ou de conventions littéraires qui renvoient au contexte socio-politique et culturel, tout en permettant le rapprochement entre les niveaux de la réalité fictionnelle et ceux de la réalité extrafictionnelle de la structure profonde du texte fictif. Le monde créé (la ville par laquelle s’égare K., le chateau devant lequel attend le héros de Kafka, l’espace crée par les notes de Harry Haller, du roman de Hesse) est une image de l’identité, un espace du dédoublement, une réalité signifiante, qui se superpose au monde par son caractère de double imaginatif de l’écrivain, mais qui suppose aussi la re- construction imaginative du lecteur. La présence des conventions de l’authénticité (lettres, documents oficiels, journaux trouvés) crée un mélange contradictoire entre l’invention et le document fictif, tout en effaçant la frontière entre la fiction et la réalité, entre l’imagination et le réel. Quelquesfois, de grands models culturels ou socio-politiques dirigent la reception du monde crée (les cérémonies antiques rêvées dans la Mort à Venice ou la guerre dans la prose de Mann ou Buzzati). L’évasion dans l’abstrait, dans l’irréel, ou dans l’inconscient, génère une dimension métaphysique de l’existance, tandis que l’allusion livresque – une dimension intertextuelle; ce qui compte est le functionnement simultané des deux mondes, par fictionalisation progresive. L’incompatibilité et l’inadaptabilité, la dégradation des relations interhumaines ou l’absence de communication, signes d’un désacord majeur avec le monde réel, extrafictif, restent dans la structure de profondeur du texte romanesque, masqués par les pré-fabriqués lettéraires, ce qui suppose soit la conivence culturelle et historique du lecteur, soit la coopération interprétative dans le décodage d’une autofabulation, à la limite entre fiction et conféssion. |
Key words: | mondes imaginaires, recherche de soi, définition de soi |
Language: | Romanian |
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References in this publication: 1
38 | Umberto Eco | Tratat de semiotică generală | Editura Științifică și Enciclopedică | 1982 |
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